Probablement qu'en arrivant sur place, vous verrez la cabane de l'alambic. Si vous n'avez jamais vu comment on distille de l'alcool, c'est l'occasion.

Installé au bord de l'eau, il utilise l'eau de l'Hyrôme pour le bon fonctionnement de la machine. Entre 1905 et 1999, la famille Petiteau se succède de père en fils pour faire fonctionner la brûlerie.

Sur place, un cartel vous explique comment fonctionne l'alambic, si vous expliquez à votre enfant le principe, rappelez-lui que la vapeur monte dès qu'on chauffe de l'eau :

L'eau chauffe dans le plus grand contenant à gauche, puis la vapeur vient cuire le marc de raisin dans "le vase d'alambic" qui se trouve à l'opposé à droite de l'échelle. À nouveau, la vapeur de cette cuisson va filer se refroidir via un tuyau assez fin (qui n'existe pas sur la photo) dans les 2 récipients du haut le rectangulaire et le rond ( parce que la vapeur monte)..

Ceux-là vont refroidir la vapeur pour qu'elle devienne liquide. Puis à nouveau cette eau ( appelée "eau de vie" ) va descendre ( le liquide ça coule) pour être chauffée dans une nouvelle cocotte minute posée sous la boite rectangulaire. Rebelote, cette deuxième vapeur ira à nouveau se refroidir pour redevenir liquide.

L'alcool issu de cette deuxième cuisson est plus fin à consommer.

Vous l'aurez compris, c'est un cours de physique sur la transformation à l'état gazeux d'un liquide sous pression.

C'est pas plus alambiqué que ça !

Juste en face de l'alambic, vous verrez quelques marches qui descendent vers l'Hyrôme. Empruntez-les.

Vous voilà dans une ancienne tannerie devenue lavoir couvert en 1881. Abandonné dans les années 1960 -merci à l'inventeur de la machine à laver-, ce lieu raconte qu'en plus de faire de l'alcool, ce petit méandre de l'Hyrôme servait à laver son linge.

On accrochait le linge sous la charpente pour qu'il s'égoutte mais surtout, comme l'eau peut monter et descendre selon les pluies, les bancs de travail des lavandières sont amovibles pour être à bonne distance.

Imaginez un instant que vous êtes agenouillé ici sur un sol dallé, l'hiver ou au printemps, dans une eau à 10° pour retourner et frapper du linge... Voilà...vous y êtes ?